Pour parfaire ta démonstration, il manque l'Avantime dont Lucky_Jey rappelle à juste titre l'existence (un chiffre de diffusion, peut-être ? Cela risquerait de faire mal, là aussi...) et qui était contemporaine de la Vel Satis, avec une ligne bien plus avenante.
En fait, et l'énumération de ta question est éloquente sur ce point, les Renault haut de gamme se vendaient bien lorsqu'elles portaient un numéro, et non une dénomination plus ou moins heureuse, mal perçue par le public, qui n'identifie pas spontanément ces noms à la marque. Pourquoi ne pas avoir proposé des Renault 35, 40, 50... ? Chez BMW, Mercedes ou chez Audi, on perçoit clairement une "filiation", d'une série à l'autre. Est-ce un hasard si d'autres marques allemandes comme Opel ou Volkswagen, dont les voitures ont des noms et non des numéros, souffrent aussi d'un déficit d'image dans le haut de gamme ? Je pense notamment à la VW Phaëton ou aux Opel Insignia, probablement bien construites mais insipides et aux dénominations qui n'évoquent rien.
Après, il y a bien sûr la qualité de fabrication et la fiabilité. Et aussi l'accueil que l'on peut recevoir dans le réseau. Car quoi que l'on en pense, les voitures allemandes ont aussi leurs petits malheurs. Certaines sont meilleures que d'autres. Mais les concessionnaires savent peut-être mieux être à l'écoute du client, et font aussi peut-être mieux remonter les informations au niveau du constructeur.
NB - Pour ce qui est des moteurs, ceux de Renault sont loin d'être les meilleurs et/ou les plus avancés technologiquement. Que l'on pense au "Cléon" avec bloc en fonte et arbre à cames latéral, apparu au début des années 60 et qui a équipé les véhicules de l'ancienne Régie pendant plus de trois décennies (et jusqu'en 2004 en Roumanie chez Dacia). Ce moteur était sans doute fiable mais la concurrence faisait mieux.
Pour ce qui est du haut de gamme, le V6 PRV (développé à l'époque en partenariat avec Peugeot et Volvo), qui a notamment équipé les R30 et l'A310, n'a pas eu une très bonne réputation. Notamment avec son angle de 90° (il s'agissait en fait d'un V8 "raccourci"...) qui faussait son équilibrage à haut régime et entraînait une consommation exagérée. Ce n'était pas une mécanique très "noble". Lorsque l'on vise l'excellence, ce sont des détails qui comptent...